Question posée par Roman le 09/12/2018
Bonjour,
Vous nous avez posé cette question que nous avons raccourcie : «Les syndicats enseignants ont-ils réellement demandé la fermeture des lycées jusqu'aux vacances ?»
Lancée la semaine dernière, la mobilisation lycéenne a rapidement pris. Vendredi 30 novembre, le ministère de l'Education Nationale a enregistré un pic avec 400 lycées perturbés en milieu d'après-midi. Après plusieurs épisodes de violences et de nombreuses interpellations, le Snes-FSU premier syndicat enseignant a exprimé son soutien aux mouvements lycéen, tout en réclamant vendredi «au recteur et au directeur académique d'autoriser les chefs d'établissement à fermer les lycées lorsqu'ils n'étaient plus en mesure d'assurer la sécurité des lycéens», peut-on lire dans Nice Matin.
Contacté par CheckNews, Benoît Teste, secrétaire général adjoint du Snes explique que cette demande «ponctuelle» ne concernait que certains lycées, comme «à Marseille, où se mêlaient des phénomènes de bandes qui allaient taper les lycéens». Ce lundi 10 décembre, la mobilisation se poursuivait avec moins de perturbation que la semaine dernière, d'après l'AFP.
Plusieurs préavis courant jusqu’à Noël
Par ailleurs, le Snes annonce avoir déposé un préavis de grève courant jusqu'aux congés de Noël, «afin de permettre le développement de toutes les actions dans les établissements (rassemblements, HIS, assemblées générales, recours à la grève…) et de permettre aux collègues d'accompagner les élèves qui manifestent afin de les soutenir et les protéger des violences», peut-on lire dans la lettre adressée aux adhérents. Le Snes souligne notamment «la gravité [du] contexte» et dénonce la «répression disproportionnée» dont «les lycéens qui manifestent sont la cible».
«Le préavis est là pour couvrir les éventuelles actions localement, ce n'est pas un appel à ce que tout le monde soit tout de suite en grève sur 15 jours, ce serait un peu irréaliste. Comme on est dans une situation mouvante, on essaie de rendre possible toutes les mobilisations», explique Benoît Teste. Toutefois, «les annonces de Macron ce soir seront éventuellement de nature à changer les choses», estime-t-il.
Parmi les organisations syndicales les plus représentatives de l'Education nationale, l'Unsa, la Sgen CFDT, le Snalc ne déposent pas de préavis dans le cadre de la mobilisation lycéenne, contrairement à la FNEC FP-Force ouvrière, à la CGT Education et à Sud Education qui a déposé un préavis «spécifique «Gilets jaunes» et [de] soutien aux lycéenn-e-s du 10 au 31 décembre».
Cordialement