Question posée par Jam le 11/12/2018
Bonjour,
Lors des appels à mobilisation des gilets jaunes, la volonté de bloquer différent points stratégiques comme les raffineries, les ronds-points, mais aussi les aéroports, est régulièrement affirmée.
Selon l'Union des aéroports français & francophones associés, depuis le début de la mobilisation, «les plus importantes perturbations ont eu lieu à l'aéroport de Roland-Garros, à la Réunion». Sur les autres sites, les perturbations «étaient ponctuelles et de moindre ampleur». CheckNews a contacté les différentes sociétés de gestion des aéroports pour faire le point. La liste n'est pas exhaustive, personne ne centralisant ces informations (le ministère des Transports n'a pas répondu à nos sollicitations).
La Réunion
Sur l'île de la Réunion, un couvre-feu partiel a été imposé du 20 au 25 novembre en réaction aux violences accompagnant le mouvement des gilets jaunes. L'aéroport a dû fermer ses portes à 16 heures et la route d'accès a été bloquée (voir les articles de Libération sur place les 20 et 21 novembre). Les blocages se sont poursuivis au-delà du 25 novembre.
Air Austral, compagnie aérienne française qui opère depuis La Réunion, fait le point sur la situation pour CheckNews.
«<em>La Réunion a connu une situation de blocage du fait des nombreux barrages rendant la circulation extrêmement difficile voire quasi impossible certains jours, du samedi 17 novembre au 1er décembre. </em><em>Ces mouvements, en plus du couvre-feu, ont amené l'Aéroport de La Réunion Roland Garros à limiter son activité sur une plage horaire de fonctionnement réduite. L'aéroport a dû fermer ses portes à 16h et du 20 novembre au 4 décembre inclus. </em><em>Aujourd'hui, la situation est parfaitement rétablie. Il n'y a plus aucun barrage sur La Réunion. L'activité reprend peu à peu son cours normal</em>».
Nice
«Nous avons connu des opérations de barrage filtrant aux abords de nos terminaux les jours des "Acte 2" et "Acte 3". Elles ont entraîné un léger retard du vol Emirates en raison de l'arrivée tardive du personnel de bord. Les barrages ont duré quelques heures tout au plus et n'ont jamais été complets», explique la société aéroports de la Côte d'azur.
L’arrivée tardive et à pied de l’équipage de Emirates le premier décembre a été immortalisée par une vidéo sur Twitter.
Les équipages de @emirates finissent à pied sous les applaudissements des gilets jaunes #GiietsJaunes06 #Nice06 pic.twitter.com/D0pM00ADCn
— Grégory Leclerc (@GregLeclerc) December 1, 2018
Toulouse-Blagnac
A Toulouse Blagnac, le 17 novembre, les gilets jaunes ont mené une opération autour de l'aéroport.
«C'est le rond-point d'entrée de l'aéroport qui était le lieu de blocages intermittents du début de la matinée au début de l'après-midi. Les vols n'ont pas été retardés», assure la société Aéroport Toulouse-Blagnac.
Nantes
À Nantes, le 1er décembre, des gilets jaunes ont réussi à investir le tarmac.
Selon Presse-Océan, l'intrusion a «provoqué un retard d'une vingtaine de minutes sur 6 liaisons aériennes». Le Parisien relate également que le même jour, une opéaration «parking gratuit» a été menée, ainsi qu'une manifestation dans le hall 4 de l'aéroport.
Bordeaux
«Il y a eu à partir du jeudi 6 décembre et ce jusqu'au 10, un barrage filtrant au niveau du rond-point du fret de l'aéroport, ce rond-point menant aussi au parking P4. Les manifestants ont donné l'accès gratuit à ce parking jusqu'à ce week-end en soulevant les barrières. L'accès principal de l'aéroport n'a pas été bloqué. il n'y a pas eu de retard de vol», détaille l'aéroport de Bordeaux.
CheckNews a également trouvé des informations sur des blocages plus ou moins filtrants des routes d'accès à certains aéroports comme Châteauroux (le 30 novembre), Le Havre (jusqu'au 11 décembre), ou encore Marseille Provence (le 5 décembre).
Cordialement