Menu
Libération
CheckNews
Vos questions, nos réponses
Checknews

Les étudiants à mi-temps pourront-ils bénéficier de la hausse concernant le smic ?

Les étudiants peuvent bénéficier de la prime d'activité, à condition d'avoir un revenu mensuel de 918,35 euros net. Ce qui exclut un mi-temps au smic.
Dans une classe de l'université Paris-I-Panthéon-Sorbonne. (Photo Stéphane de Sakutin. AFP)
publié le 17 décembre 2018 à 18h21

Question posée par Vincent le 13/12/2018

Bonjour,

Le Président de la République a annoncé il y a une semaine que «le salaire d'un travailleur au smic augmentera de 100 euros par mois dès 2019, sans qu'il en coûte un euro de plus pour l'employeur».

Ce coup de pouce du SMIC passera en réalité par une hausse de la prime d'activité, dont étudiants et apprentis peuvent théoriquement bénéficier grâce à une dérogation.

Mais au vu des conditions d'attribution, la prime d'activité est plutôt destinée à des jeunes travailleurs de plus de 18 ans exerçant une activité professionnelle, salariée ou non. Les règles sont en effet relativement restrictives pour un étudiant: les bourses d'études et gratifications de stages sont exclues, et le revenu d'activité doit être au minimum de 918,35 euros net, soit 78% du Smic. Ce qui revient à peu près à 27 heures travaillées par semaine au salaire minimum, une charge horaire importante que peu d'étudiants pourront remplir, en plus de leurs obligations scolaires. Et qui exclut donc les étudiants assurant un mi-temps au Smic.

«Cette disposition spécifique a pour vocation d'éviter de détourner les jeunes de leur formation, en ne ciblant que ceux dont le statut de travailleur prévaut sur celui d'étudiant», explique la direction générale à la cohésion sociale du Ministère des solidarités et de la santé, dans le rapport d'évaluation de la prime d'activité publié en 2017.

En moyenne, en 2016, les jeunes représentaient 15,5% des bénéficiaires de la prime d'activité, soit 486 000 personnes, et percevaient 131 euros mensuels.

Maureen Songne