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Non, Castaner n'a pas appelé à saisir les armes des particuliers

Le ministre de l'Intérieur a démenti avoir demandé aux préfets de saisir les armes des particuliers. Tout est parti d'un faux document grossier.
Le ministère de l'Intérieur, Christophe Castaner, à Paris en décembre. (Photo Ludovic Marin. AFP)
publié le 7 janvier 2019 à 10h32

Question posée par le 06/01/2019

Bonjour,

Nous avons reformulé votre question, la voici en intégralité: «Un document à en-tête du ministère de l'intérieur circule sur les réseaux sociaux. Il demande aux préfets de se préparer à saisir les armes des chasseurs et tireurs sportifs. Est-ce un faux ?»

Il s'agit d'un document, présenté comme une circulaire du ministre de l'intérieur envoyée aux préfets et dans laquelle il appelle à saisir les armes des particuliers. «Au vu de la gravité de la situation actuelle et en prévision d'une aggravation insurrectionnelle vous voudrez bien mettre en place sans tarder les dispositions pratiques nécessaires à la saisie de toutes armes de catégories susmentionnées détenues par les citoyens sur le territoire national […] Cette saisie s'appliquera pour une durée initiale de 6 mois», peut-on lire dans ce document, censé viser les armes de catégorie B, C et D soit les armes autorisées dans le cadre du tir sportif, de la chasse ou encore les matraques ou bombes lacrymogènes.

Le document est apparu hier soir sur les réseaux sociaux, et a notamment été partagé par le «gilet jaune libre» Benjamin Cauchy, dont CheckNews vous parlait ici. Son tweet a finalement été supprimé.

Dans la soirée, Christophe Castaner a immédiatement démenti avoir écrit cette lettre. Le faux était d’ailleurs assez facilement reconnaissable, ne serait-ce que grâce à la manière dont a été épelée l’adresse du ministère de l’Intérieur (Beauveau au lieu de Beauvau).

Le faux document a été publié par le site d'extrême droite «Le billet de Léon», à qui il aurait été «communiqué». On note que le billet de blog a repris telle quelle la faute d'orthographe de la place Beauvau. A propos de ce site, le journaliste Vincent Glad, qui collabore notamment à Libération, note que c'est sur ce même site qu'a été revendiquée pendant le week-end l'intrusion dans le ministère de Benjamin Griveaux.

Cordialement