Question posée par Fred le 31/01/2019
Bonjour,
Nous avons reçu plusieurs questions à propos de l’état de santé d’Alain Gibelin, directeur de l’ordre public à la préfecture de police de Paris, qui avait été un des protagonistes du feuilleton Benalla cet été en mettant à mal la version de l’Elysée sur certains aspects de l’affaire, avant de revenir sur ses positions.
Le 30 janvier, le journaliste du Point Aziz Zemouri avait annoncé que le fonctionnaire de police avait fait un burn-out et été hospitalisé.
En dépit du hashtag #nocomplot ajouté en fin de tweet par le journaliste, l’information s’est largement répandue sur Internet, parfois avec des accents un peu conspirationnistes, des internautes imaginant, sans aucun indice ni -a fortiori- élément probant, un lien avec les rebondissements multiples de l'affaire Benalla.
Interrogée par Checknews, la préfecture n'a pas souhaité communiquer sur le sujet, invoquant le droit au secret médical ainsi qu'au respect de la vie privée.
Hier, le compte twitter du Syndicat des Commissaires de police nationale (SCPN) a publié un communiqué de presse de l’épouse du fonctionnaire confirmant son hospitalisation pour examen approfondi dans le cadre de son suivi médical habituel et invoquant le droit à chacun de préserver sa santé.
Entendu par la Commission d'enquête parlementaire le 23 juillet, Alain Gibelin avait mis à mal la version de l'Élysée, notamment en laissant comprendre qu'Alexandre Benalla avait bien assisté à des réunions de préparation d'événements avec la préfecture malgré la mise à pied dont il était censé faire l'objet du 4 au 19 mai. Des propos démentis illico le lendemain matin par l'Elysée, assurant que «Benalla n'a participé à aucune réunion durant sa période de suspension».
Dès le lendemain, il était revenu sur ses déclarations sous serment, évoquant une confusion. «Cette nuit, en revisionnant le film de mon audition, j'ai constaté avec stupeur que j'avais mal entendu une question», avait expliqué ainsi Alain Gibelin dans une lettre adressée à Yaël Braun-Pivet (LREM).
Cordialement