Question posée sut Twitter le 25/02/2019
Bonjour,
Une photo d'Emmanuel Macron participant à une maraude avec le Samu, lundi 18 février, a été publiée dimanche par la photographe officielle du président, Soazig de la Moissonnière sur son compte Instagram. Le cliché montrant le président agenouillé devant la tente d'une personne sans-abri a été repris sur les réseaux sociaux. Certains reprochent à Emmanuel Macron de faire un coup de communication alors qu'il a «baissé de 57 millions d'euros le financement des centres d'hébergement».
#Macron en #Maraude
— CGT TUIFRANCE (@CgtTuifrance) February 25, 2019
Ce type nous prend vraiment pour des cons 🤬
Après avoir :
➡️baissé de 57 millions € les crédits de l hébergement d'urgence
➡️baissé de 1 milliards€ les APL,
Il vient faire sa Com' sur le dos des #SDF qu'il a lui-même mis à la rue
Odieux 🤢 pic.twitter.com/3rU32NStSb
Comme nous l'avons expliqué dans Libération en avril 2018, le gouvernement a lancé un plan d'économie de 57 millions d'euros en quatre ans des crédits affectant les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), dont 20 millions en 2018. Ces structures accueillent des personnes en difficulté pour des périodes allant jusqu'à plusieurs années dans une perspective de réinsertion. Contacté par Libé, le ministère de la Cohésion des territoires a indiqué que ces économies s'inscrivaient dans un souci «d'homogénéisation du prix de journée. Actuellement, ils varient considérablement d'un établissement à un autre».
Des pérennisations de places
En réponse aux critiques adressées à Emmanuel Macron, vous signalez sur Twitter que le nombre de places en hébergement d’urgence a augmenté. En avril 2018, Jacques Mézard, alors ministre de la Cohésion des territoires a annoncé le maintien de 5 000 places d’hébergement sur les 15 000 créées à titre temporaire l’hiver. Un nombre identique de places avait été maintenu en 2017. D’après les chiffres disponibles sur le site du ministère, le nombre de places en hébergement d’urgence ouvertes toute l’année n’a cessé d’augmenter depuis 2013. Il est passé de 91 865 à l’hiver 2013-2014 à 132 124 à l’hiver 2017-2018.
Malgré cette hausse, les associations de lutte contre les exclusions «restent sur leur garde» explique tout de même notre collègue Tonino Serafini au printemps dernier. Selon un document obtenu par Libération, les financements de l'Etat dévolus aux dispositifs d'hébergement allaient être réduits de 38 millions d'euros en 2018 en région parisienne. «Les services de l'Etat annoncent une restriction des crédits au moment même où le ministre affirme vouloir pérenniser des places», s'était étonné un responsable associatif.
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Cordialement