Question posée par le 19/03/2019
Bonjour,
Vous faites allusion à un tract du syndicat Synergie Officiers, publié" après les violents incidents de l'acte XVIII, à Paris, et qui a suscité beaucoup de commentaires sur les réseaux sociaux, en raison de la violence des termes employés.
Le tract, qui est authentique et a été publié le 18 mars sur le compte Twitter du syndicat, dénonce les «hordes de sauvages» radicalisés par la «clique des Drouet, Nicolle et consorts» et par la «petite cohorte de leurs adorateurs mélenchonistes» occupés à «dénoncer des violences policières imaginaires». Le syndicat enchaîne en dénonçant le changement de munitions des LBD, qui aurait transformé les armes coupables de plus de 20 éborgnés depuis quatre mois en «pistolet à bouchons». Synergie s'offusque «des essaims de cloportes (zadistes, antifas, no borders)», et raille Jacques Toubon, défenseur des droits, aimablement qualifié d'«altesse senilissime» dont la «tyrannie» et la «campagne de dénigrement et de diffamation» auraient tétanisé la tête de l'Etat (par ailleurs qualifiées d'«impotent» et «incapable de donner des ordres fermes»). La chute est au niveau, avec même un simili point Godwin : «les policiers refusent de servir de chair à canon victimes d'un esprit munichois qui enhardit les ennemis de la République».
Dans des termes un peu plus mesurés, Patrice Ribeiro, secrétaire général du syndicat de police Synergie-Officiers, avait tenu le même discours sur RTL, le 18 mars (jour de la publication du tract), appelant à prendre le risque d'une «police plus offensive», à «aller au contact» quitte à faire des «blessés des deux côtés». Il avait également dénoncé, reprenant l'expression du tract, des LBD transformés en «pistolets à bouchons», et le fait que les forces de l'ordre aient été quasiment «empêchées d'intervenir» pour éviter notamment l'incendie du Fouquet's.
Cordialement