Question posée par le 15/05/2019
Bonjour,
Votre question fait suite à un communiqué signé les « Jeunes insoumis 63 », en réaction au soutien déclaré d'Andréa Kotarac, conseiller régional LFI en Auvergne-Rhône-Alpes, à la liste RN de Jordan Bardella. Le communiqué de ses ex-camarades insoumis du Puy-de-Dôme condamne la «trahison intellectuelle» et la «trahison des convictions» de l'élu, mais suggère aussi le besoin de réaffirmer les «valeurs fondamentales» au sein du mouvement insoumis, pour éviter les désertions vers l'extrême-droite. Une phrase a fait particulièrement réagir : «la ligne souverainiste et nationaliste, républicaine et laïque qu'incarne notre mouvement La France insoumise ne peut en aucun cas passer par une alliance avec l'extrême droite».
Le communiqué émane d'un de groupes de jeunes insoumis du Puy-de-Dôme. Ce qui a poussé certains militants LFI du département, membres d'autres groupes, à réagir parfois vivement pour s'en désolidariser.
Il y a deux groupes d'actions jeunes FI à Clermont-Ferrand.
— Aux Chiottes Valeurs Actuelles (@JeanHugon3) May 14, 2019
Je ne suis pas dans celui qui a pondu ce communiqué.
Il ne correspond en aucun cas à mes valeurs, jamais. https://t.co/trxBQpduCa
«Il y a deux groupes d'actions jeunes FI à Clermont-Ferrand. Je ne suis pas dans celui qui a pondu ce communiqué. Il ne correspond en aucun cas à mes valeurs, jamais», a ainsi tweeté Jean Hugon, jeune militant du département, très actif sur les réseaux sociaux. Contacté par CheckNews, il s'explique : «La FI est un mouvement, elle regroupe plusieurs courants de pensées différents. Celui de mon groupe (génération insoumise) s'affirme plus à gauche, et sur une ligne moins souverainiste. Le groupe des Jeunes Insoumis auteur du communiqué suit la ligne qui consiste à dire que le concept de «gauche» a été dénaturé par le PS et consorts et s'affirme plus sur la ligne souverainiste. Nous ne militons jamais ensemble, mais ils restent des camarades.»
Un communiqué rapidement supprimé
Suite aux protestations, le communiqué a été rapidement supprimé. Avant d'être remplacé par une version corrigée, que CheckNews n'a pas retrouvée, mais qui comportait selon plusieurs personnes l'ayant vue le terme «internationaliste» au lieu de «nationaliste». «Nous avons corrigé. le communiqué a été dicté au téléphone, et il y avait eu une faute de transcription», se défend un membre des Jeunes Insoumis du Puy de Dôme. La nouvelle version a rapidement été supprimée à son tour.
Contacté par CheckNews, Jules Brunetti, un des organisateurs des Jeunes Insoumis 63 de Clermont-Ferrand a refusé de s'appesantir sur l'épisode, se bornant à déclarer: «Nous nous en tenons (au sujet du départ d'Andréa Kotarac ndlr) au tweet de Jean-Luc Mélenchon», que le compte twitter du groupe a effectivement relayé en fin d'après-midi, mercredi.
La #RépubliqueSociale avant tout !
— Jeunes insoumis 63 (@jeunes_insoumis) May 15, 2019
Maintenant, on continue de se battre pour envoyer un maximum de nos candidat.e.s au #ParlementEuropéen ✊ https://t.co/TE6YabmH7z
«Ce communiqué a été retiré suite à de nombreuses demandes, justifie David Guiraud, porte-parole Jeunesse de LFI, le terme nationaliste n'étant en rien adapté a notre discours, même si les auteurs ont plaidé la faute de frappe» Et d'ajouter : «il n'y a pas non plus besoin de grands mots pour défendre notre identité républicaine tout simplement car elle n'est pas menacée au sein de la FI. Cela prouve que les groupes d'appuis jeunes n'ont pas forcément vocation à sortir des CP sur des sujets qui ne concernent pas directement la jeunesse.»
Cordialement