Question posée par Luc le 21/10/2019
Bonjour,
Votre question fait référence à un article du site communautaire «Des dômes et des minarets» ainsi qu'à plusieurs tweets et posts Facebook mettant en cause, depuis dimanche, un adjoint administratif, employé de la mairie de Meaux (Seine-et-Marne).
Celui-ci aurait appelé, sous la photo partagée sur Facebook d'une femme portant le voile, à «couper la tête à cette poufff (sic)». Le cliché en question représente une femme musulmane au rassemblement parisien contre l'islamophobie qui s'est tenu samedi, place de la République. Sa pancarte («Française musulmane et voilée, si je vous dérange, je vous invite à quitter mon pays») a été prise en photos par plusieurs médias.
Jean-François Copé «condamne fermement»
Le commentaire, rapidement repéré sur les réseaux sociaux, et le profil Facebook de l’agent en question ne sont plus accessibles ce lundi. Impossible donc d’en vérifier l’authenticité. Seules subsistent des captures d’écran largement relayées.
L'affaire, néanmoins, est remontée jusqu'à la mairie de Meaux. Sollicité par CheckNews, le cabinet de Jean-François Copé, maire de Meaux, confirme que l'agent a été identifié. Par voie de communiqué, l'élu indique : «Il n'est pas dans mes habitudes de commenter les images ou les propos diffusés sur les réseaux sociaux qui suscitent des polémiques et des tensions aussi inutiles que choquantes. Le fait que ces propos intolérables aient été tenus par un employé administratif de la ville de Meaux m'amène à réagir et je les condamne fermement ! Je rappelle que nos valeurs républicaines sont indispensables au développement des liens entre les générations et entre les communautés, pour toujours plus de fraternité, de solidarité et de sentiment d'appartenance à une même nation. Elles se vivent au quotidien. A Meaux comme sur la scène nationale, je me suis toujours engagé pour que la laïcité soit avant tout la garantie pour chacun de pratiquer son culte et vivre sa foi librement dans le respect des lois de la République. Il faut redire sans cesse qu'une religion ne peut jamais être source de discrimination et de persécutions.»
Jean-François Copé précise également avoir demandé à ses services «d'étudier la possibilité que des sanctions administratives soient prises à l'égard de cet agent».
Mise à jour 22 octobre à 9h00 : la Police nationale confirme à CheckNews l'ouverture d'une enquête, au commissariat de Meaux, pour incitation à la haine raciale.