Question posée par Martin le 16/11/2019
Bonjour,
C'est une scène qui a beaucoup amusé les internautes anti-gilets jaunes. Samedi 16 novembre, alors que l'anniversaire du mouvement débute, des policiers évacuent des gilets jaunes dans le XVIIe arrondissement. Alors que les forces de l'ordre, en présence de nombreux journalistes, pressent les manifestants d'avancer, l'un d'entre eux tombe à terre, genoux en avant. Pourtant, on voit bien sur la vidéo que personne ne l'a touché. «Simulation monsieur l'arbitre», commente le journaliste de Line Press et l'AFP qui filme la séquence.
Y'a simulation monsieur l'arbitre 😄⚽️.#GiletsJaunes #1anDeColere #acte53 #jouelacommeNeymar pic.twitter.com/sGUfVEazFd
— AnthoZ (@AnthoDepe) November 16, 2019
Une vidéo, un peu plus longue et filmée par un journaliste de RT, est encore plus parlante. On entend clairement une policière dire «Il s'est jeté par terre, il s'est jeté par terre», et son collègue répliquer : «J'ai vu.» Alors qu'une femme qui accompagnait l'homme se baisse pour l'aider, il se relève brusquement et s'en va, ponctuant sa sortie d'un sonore «Eh oh».
La police presse les manifestants et les journalistes dans le 17e arrondissement de #Paris
— Lucas Léger (@lucas_rtfrance) November 16, 2019
Un homme se jette au sol sans raison. #GilletsJaunes pic.twitter.com/urqPdLfvO5
La scène a suscité de nombreux commentaires ironiques, et permet aux opposants aux mouvements de minorer les blessures des manifestants, les accusant ainsi de les feindre. C'est le cas par exemple de Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO.
À Champerret Paris 17, il simule une chute devant les caméras pour faire porter le chapeau aux FDO. Combien d’autres mensonges et de soi-disants blessés par les policiers ? #GilletsJaunes #Acte53 pic.twitter.com/BBXU9URCGk
— Linda Kebbab (@LindaKebbab) November 16, 2019
Un tweet qui a suscité en commentaire des réactions indignées d'internautes, rappelant la réalité de nombreuses blessures. Pour rappel, selon un décompte du ministère de l'Intérieur arrêté à la mi-mai, 2 448 manifestants et passants ont été blessés depuis le début du mouvement (et 1 797 forces de l'ordre). Le journaliste David Dufresne, qui a listé sur son compte twitter toutes les violences policières de novembre 2018 jusqu'au 30 juin 2019, dénombre de son côté 315 blessures à la tête, 24 éborgnés et 5 mains arrachées.
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Samedi 16 novembre, un jeune homme se présentant comme journaliste a été blessé au visage, en même temps qu'un manifestant évacué en même temps. Un autre homme a été gravement blessé à l'oeil par une grenade, alors qu'il était en train de discuter.
Cordialement
Mise à jour lundi 18 novembre à 18h40: ajout du manifestant blessé à l'oeil.