Question posée par Albert le 19/11/2019
Bonjour,
Vous nous interrogez sur un article de France Bleu Besançon dans lequel on apprend qu'une religieuse en retraite s'est vue «refuser une place en maison de retraite à Vesoul car elle porte le voile». «Depuis qu'elle a prononcé ses vœux pour entrer dans les ordres, cette sœur de plus de 70 ans porte un habit religieux. Elle porte également le voile. Toute sa vie passée dans un couvent dans la Drôme a été ainsi. Pour ses vieux jours, [elle] décide de revenir sur ses terres de Haute-Saône, finir ses jours à Vesoul», raconte le journaliste. Mais sa demande pour intégrer un foyer logement de la commune est placée sur liste d'attente.
En juillet, six mois après son retour à Vesoul, le centre communal d'action sociale de la ville qui gère l'établissement lui fait finalement parvenir une lettre pour accepter sa demande, mais le courrier comporte une condition : «Dans le respect de la laïcité, tout signe ostentatoire d'appartenance à une communauté religieuse ne peut être acceptée en vue d'assurer la sérénité de toutes et de tous», peut-on y lire, d'après France Bleu.
Une réponse dénoncée par le curé de Vesoul qui, dans un édito du bulletin paroissial de novembre, compare la situation de cette bonne sœur avec celle de la mère de famille portant le voile et prise à partie par Julien Odoul au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, le 11 octobre. «La presse nous parle en ce moment d'une femme musulmane à qui on a demandé d'enlever son voile car elle était dans un espace public, tout le monde crie au scandale pour cette femme ! Notre religieuse, elle, a dû se résoudre à trouver un autre appartement !» accuse-t-il.
Contacté par France Bleu, le président du CCAS de Vesoul évoque de son côté «une affaire classée». «La religieuse a refusé la place qui lui était proposée, elle n'a pas voulu accepter le règlement intérieur qui est le même pour tout le monde», estime Claude Ferry.
Cordialement,