Menu
Libération
CheckNews

Est-il vrai que la retraite minimum à 1 000 euros promise par Philippe est inscrite dans la loi depuis 2003 ?

Article réservé aux abonnés
Le Premier ministre a parlé de «révolution» en annonçant la mesure. Mais une loi de 2003 fixait déjà un tel objectif, même si elle ne le garantissait pas.
Edouard Philippe lors de la présentation du plan retraite, ce mercredi à Paris. (Denis ALLARD/Photo Denis Allard pour Libération)
publié le 11 décembre 2019 à 14h27

Bonjour,

Vous nous interrogez sur un aspect de la réforme des retraites visant à garantir aux personnes ayant effectué une carrière complète une retraite minimale de 1 000 euros, soit quelques dizaines d’euros de plus qu’aujourd’hui.

Edouard Philippe, lors de son allocution devant le Conseil économique, social et environnemental (CESE), ce mercredi, a confirmé cette mesure, qu'il a louée comme une «révolution», une «conquête».

Comme nous l'avions déjà expliqué, Emmanuel Macron avait fait cette promesse en avril, en réponse à la colère des gilets jaunes. Quelques jours plus tard, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, évoquait une date d'application au 1er janvier 2020… Las, la mesure a été récupérée dans le pack global de la réforme des retraites et son application repoussée. Edouard Philippe n'a pas donné de date d'entrée en vigueur dans son discours. Des fuites dans la presse faisaient ce mercredi matin état d'une application en 2021 ou 2022.

Votre question porte sur le fait que cette avancée serait en réalité inscrite dans la loi depuis 2003. La «révolution» ne serait ainsi qu'un recyclage. L'économiste Henri Sterdyniak, sur son blog, écrivait ainsi