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A Toulouse, l'université Jean-Jaurès a «fiché» des enseignants et personnels impliqués dans un blocage en 2018

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Vingt-quatre membres du personnel, qui figuraient sur une «liste noire», se sont vu refuser des accès. La présidence de la fac a saisi le ministère de l'Enseignement supérieur en vue d'une mission d'inspection.
Lors du blocage de l'université Jean-Jaurès, à Toulouse, le 21 mars 2018. (Photo Tien Tran. Hans Lucas)
publié le 13 janvier 2020 à 11h51

Question posée par Sofiane le 08/01/2020

Bonjour,

Votre question fait référence à un tweet publié le 7 janvier par l'Union des étudiants de Toulouse, un syndicat indépendant. Celui-ci dénonce une «liste noire ciblant les personnels supposément mobilisé·e·s lors du mouvement contre la fusion des universités du printemps 2018». Et affiche, en parallèle, des images montrant des échanges de mails imprimés.

Dans ces échanges, exhumés par SUD éducation, figurent des consignes explicites formulées par la direction de l'UFR (unité de formation et de recherche) de Sciences, espaces et sociétés (SES) et de l'administration. Le 12 mai 2018, Michèle Saint-Jean, directrice de l'UFR, écrit ainsi : «Je vous adresse ce courrier en prévision de la ré-ouverture de l'université en vue de restreindre la capacité des badges Salto de certaines personnes.» En dessous, une liste de 24 noms. «Excellente idée», répond Alain Miaoulis, directeur général des services, le lendemain, demandant que les responsables des autres UFR de l'université (cinq au total) soient mis dans la boucle. Troisième et dernier mail de l'échange rendu public : François Pelisset, directeur du patrimoine immobilier, ajoute en copie les collègues des autres unités de formation. Son message est sans ambiguïté : «Comme cela a été fait en UFR SES, et à titre préventif pour limiter toutes nouvelles perturbations, nous vous invitons à nous indiquer d'éventuels agents de vos UFR auxquels il convien