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violences policières

Vidéo d'une infirmière traînée au sol par des policiers : un manifestant déféré

Un second manifestant, qui a tenté d'aider l'aide soignante traînée au sol, a été placé en garde à vue lundi pour «outrage», «violences sur personne dépositaire de l'autorité publique» et «rébellion». Il a été déféré à l'issue de sa garde à vue.
(Fotoweb/Capture d'écran Brice Ivanovic. Twitter)
publié le 15 janvier 2020 à 19h20

Question posée par Brice le 15/01/2020

Bonjour,

Vous nous saisissez sur des images de la manifestation qui a eu lieu à Paris, contre la réforme des retraites, le 9 janvier. Samedi, CheckNews publiait un premier article sur cette séquence, filmée par le journaliste Brice Ivanovic. L'histoire portait alors sur une aide-soignante, identifiable grâce à son sac à dos rouge, traînée au sol par les forces de l'ordre. De nombreux internautes affirmaient alors qu'elle avait été rouée de coups. En réalité, c'est un autre manifestant, un certain Gaël D., qui a été frappé et interpellé par la police alors qu'il tentait de protéger l'infirmière. Ce manifestant a finalement été relâché et une enquête de l'IGPN ouverte sur ces faits de violences.

Mais dans cette vidéo, une autre action se déroule en parallèle. Celle-ci concerne un homme à gauche de l’image, qui dès les premières secondes de la séquence, se penche pour aider l’aide soignante en lui saisissant le pied droit, juste avant que Gaël D. ne se jette sur elle pour la protéger. On retrouve l’homme, quelques secondes plus tard au second plan, agenouillé au sol. Des policiers se regroupent autour de lui. Alors qu’il essaie de se redresser, il est tiré en arrière, s’allonge par terre puis tente à nouveau de se remettre debout. Les forces de l’ordre le retiennent par la poignée du sac à dos. A cet instant, on peut voir le manifestant se tenir d’une main l’arrière du crâne. La suite des images ne permet pas de savoir ce qu’il advient de lui.

Garde à vue de 48 heures

Cet homme, agent à la RATP – ainsi que l'indiquent ses soutiens dans des appels à rassemblement devant le commissariat du VIIIe arrondissement et comme l'ont confirmé plusieurs sources à CheckNews – a été placé en garde à vue pendant 48 heures pour «outrage», «violences sur personne dépositaire de l'autorité» et «rébellion». Ce mercredi, à l'issue de sa garde à vue, il a été déféré en vue d'une présentation demain à un magistrat.