Question posée par Gérard le 16/02/2020
Bonjour,
Le théologien Tariq Ramadan s'est vu signifier deux nouvelles mises en examen, jeudi. Poursuivi depuis février 2018 pour «viol» et «viol sur personne vulnérable», il avait été libéré en novembre de la même année après environ dix mois de détention.
Vous nous interrogez à cette occasion sur les informations contradictoires qui ont circulé au sujet des passeports détenus par l'intellectuel. «En 2018, une source judiciaire affirmait [dans une enquête du Journal du dimanche, ndlr] qu'il avait deux passeports : un suisse et un égyptien. En 2020, l'AFP affirme que fin 2018, les deux passeports de Ramadan étaient l'un suisse l'autre britannique», remarquez-vous.
Notre collègue de Libération Bernadette Sauvaget écrivait de son côté en août 2019 que «l'avocat en France de Tariq Ramadan [Me Emmanuel Marsigny, ndlr] réfute fermement une quelconque volonté de fuite à l'étranger de la part de son client. "Lorsqu'il est sorti de prison, il a même spontanément remis son second passeport dont les juges n'avaient aucune connaissance", indique-t-il à Libération. Né en 1962 à Genève, le théologien a obtenu la nationalité suisse seulement en 1984. Ses parents avaient été, eux, déchus de leur nationalité égyptienne, conséquence de leur exil politique à l'étranger. Selon un ancien membre de l'entourage du clan Ramadan, la famille a vécu avec des passeports pakistanais ; le père, Saïd Ramadan ayant des liens avec ce pays».
Contacté par CheckNews, Me Emmanuel Marsigny précise que son client «avait deux passeports, mais suisses tous les deux. Son second passeport suisse était à son domicile londonien. Personne n'en connaissait l'existence et il l'a spontanément et volontairement remis [à la justice française]».
Cordialement