Question posée par Stéphane le 15/04/2020
Bonjour,
Votre question fait référence à cette vidéo, diffusée sur Twitter par le sociologue Antonio Casilli, spécialiste des travailleurs du numérique. Elle a été partagée plus de 2 000 fois depuis sa publication, hier.
‼️ PASQUA 2020 - UNA VIA CRUCIS DI RIDER Milano, un esercito di rider torna dopo una giornata di lavoro. Sono centinaia di ragazzi, migliaia, la maggior parte migranti, che tutti i giorni prendono un treno suburbano per venire a lavorare in città, per poi fare ritorno nelle loro case, dopo il turno serale. Vengono dall'hinterland milanese per lo più, ma anche dalle province limitrofe di Bergamo, Monza e Brianza, Varese, Sondrio, Lecco. Queste immagini parlano da sole: molti di loro non hanno nemmeno i dispositivi di protezione individuale, costretti a lavorare spesso al limite, al di sotto di ogni standard di salute e sicurezza, senza tutele e senza diritti. E' proprio in un momento come questo di emergenza sanitaria nazionale e di allarme sociale generalizzato che decidiamo in che tipo di società intendiamo vivere: una società che lascia indietro gli ultimi scambiando sushi, pizza e patatine come un servizio essenziale, una coccola che qualcuno può concedersi a danno di qualcun'altro (una società malata evidentemente) o una società in cui le istituzioni sono in grado di garantire il benessere collettivo e la salvaguardia della salute pubblica? Nessuno deve esser lasciato indietro, dicevamo, ma è passato un mese e niente è cambiato. Servono risposte immediate e concrete da parte delle società di food delivery che non offrono soluzioni puntuali ai lavoratori, benché la fase sia così delicata. Abbiamo chiesto un incontro tra le parti sociali. Chiediamo che Assodelivery, Prefettura e le amministrazioni territoriali (Regione Lombardia e Comune di Milano) assicurino l'applicazione dei protocolli e che le nostre richieste, espresse nel documento "10 punti per un delivery al sicuro", non cadano inascoltate. Ne va della vita di tutt*, c'è in gioco il nostro futuro. Deliverance Milano
Posted by Deliverance Milano on Monday, April 13, 2020
On peut y voir une cinquantaine de personnes attendre sur le quai d'une gare: quasiment tous sans exception sont des livreurs à vélo, reconnaissables à leur sacoche aux couleurs de Glovo, Deliveroo et Just Eat, des plateformes de livraison de repas.
La scène se déroule dans la station Domodossola, dans le centre de Milan. Il s'agit d'une station de train de banlieue (et non de métro) qui permet aux livreurs de quitter la ville pour rentrer chez eux.
«Ces images ont été tournées par un cheminot de la compagnie publique Trenord, le soir du 12 avril, au moment où le dernier train quitte Milan, confirme à CheckNews Angelo, livreur et membre du syndicat indépendant Deliverance Milano. Nous l'avons diffusée sur nos réseaux sociaux et auprès des médias car nous considérons que c'est un document important pour montrer la réalité du quotidien de ces travailleurs.»
«Pour certains, le confinement n’est ni un droit, ni une option»
«Le confinement est un privilège, regrette le syndicaliste. Il dépend de la position sociale qu'on occupe. Tout le monde ne peut pas "rester à la maison" comme le gouvernement l'a demandé. Pour certains, ce n'est ni un droit ni une option. Nous avons demandé au gouvernement d'assurer un revenu de base pour ces travailleurs, et d'interrompre les services de livraison, mais ils ont refusé. Dans ce contexte, il faut assurer leur protection. La municipalité de Milan a donné 1 000 kits de protection, avec masques et gels [hydroalcoolique]. Et la région devrait en fournir. Mais le vrai problème ce sont les plateformes. Elles ne veulent même pas discuter avec les travailleurs ou les syndicats.»
Cette scène a lieu presque tous les jours selon lui. «D'autant que les livreurs doivent parfois laisser passer plusieurs trains. Certains conducteurs refusent de les laisser monter, quand il y a trop de monde. D'autres décident que les vélos ne sont pas autorisés.»
Cordialement