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Quelles seront les règles de distanciation physique dans les universités à la rentrée ?

A l'université, les cours reprendront à la rentrée de septembre. Une circulaire, publiée jeudi par le ministère de l’Enseignement supérieur, détaille les consignes que devront suivre les établissements.
Université de Mont-Saint-Aignan, en octobre 2017. Photo CHARLY TRIBALLEAU (Photo Charly Triballeau. AFP)
publié le 17 juin 2020 à 7h16

Question posée par Magali le 11/06/2020

Bonjour,

Alors que les élèves des écoles et collèges retourneront en classe lundi 22 juin, la reprise des cours à l'université et dans les établissements d'enseignement supérieur se fera à la rentrée de septembre.

Jeudi 11 juin, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation a envoyé une circulaire aux présidents et directeurs d'établissements. Elle récapitule les différentes règles qui devront être appliquées à la rentrée.

Distanciation physique, port du masque, application des gestes barrières, nettoyage des locaux et du matériel : ces mesures devront être appliquées dans les établissements, les campus, les résidences et les restaurants universitaires. «Les règlements intérieurs pourront sanctionner le non-respect de ces règles», précise la circulaire.

«Eviter les croisements»

Concernant la distanciation physique, le principe est le respect d'une distance minimale d'un mètre entre chaque personne et entre chaque espace individuel de travail, dans les amphithéâtres et les salles de cours. Il revient aux établissements de déterminer ce qu'il est possible de faire pour respecter cette consigne. «En vue d'éviter les croisements dans les amphithéâtres, des consignes de circulation pourront être données (sens obligatoire, ordre de remplissage et d'évacuation des rangées…)», suggère la circulaire.

Le nombre d'étudiants pouvant être accueillis risque donc d'être moins élevé. «Pour cette raison, les établissements pourront être conduits à organiser à titre transitoire des enseignements en distanciel et/ou en présentiel», ajoute le ministère.

La circulaire a été publiée après concertation avec les conférences d'établissements, les représentants des personnels du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail ministériel et le ministère de la Santé. «Elle se fonde sur l'avis du conseil scientifique Covid-19 du 2 juin», indique le ministère.

Dans ce rapport, le conseil scientifique envisage quatre scénarios pour la période post-confinement. Le premier, le plus optimiste, est celui d'une épidémie sous contrôle. C'est celui sur lequel le ministère s'est basé pour la rédaction de la circulaire. «On peut considérer que ce scénario 1 pourrait être le scénario probable de la situation sanitaire à venir dans les prochaines semaines et mois. Il peut être favorisé par la réduction habituellement observée en été (zone Europe) de la circulation des virus respiratoires», explique le conseil scientifique. Dans ce scénario, le conseil scientifique demande le maintien à leur niveau actuel des mesures barrières et des mesures de contrôle dans la population générale.

Trois situations possibles

Au ministère, on précise que «la circulaire pourra être précisée en fonction de l'évolution de la situation sanitaire».

Du côté des universités, les réflexions intègrent d'ailleurs les différents scénarios. «Si on ne se fie qu'à la circulaire, on s'expose au risque de ne pas avoir été assez prévenants, de ne pas avoir pris assez de précautions. Donc on va jusqu'au scénario où la situation s'aggraverait à la rentrée», explique le service communication de l'université Toulouse-1-Capitole.

Les équipes ont ainsi envisagé trois situations possibles pour la rentrée : l'une prévoit une rentrée normale, avec un enseignement essentiellement en présentiel (respectant donc les mesures de distanciation sociale et les mesures barrières prévues par la circulaire). La deuxième situation table sur une hybridation entre cours en présentiel et cours à distance. Le service communication de l'université précise : «Par exemple, on diviserait un amphi de 600 étudiants en trois groupes : le cours serait donné à un tiers d'entre eux, et les deux autres tiers seraient en visioconférence en même temps. Il y aurait un roulement entre ces groupes.» Enfin, la troisième situation est celle d'un enseignement en distanciel total.

A l’université Claude-Bernard-Lyon-1, pour permettre à tous les étudiants de suivre des cours à distance, une enveloppe de 3 millions d’euros sera proposée au prochain conseil d’administration. Elle permettra d’aider des étudiants à acheter des ordinateurs portables et à avoir accès à Internet.