Question posée par Marie le 22/06/2020
Bonjour,
Les débats sur la chasse à l’ours ont repris après la découverte par des agents de l’Office français de la biodiversité (OFB) le 9 juin du cadavre d’un ours des Pyrénées tué par balles en Ariège. L’ours brun est protégé par arrêté interministériel de 1981, et par la directive dite «Habitats» de 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
Votre question concerne une vidéo envoyée anonymement aux médias locaux d'Ariège en septembre 2017. Elle montre, durant près de deux minutes, une trentaine d'hommes cagoulés et armés. En voix off, un homme annonce : «Nous, montagnards d'Ariège, éleveurs, randonneurs, chasseurs, élus, citoyens, disons à l'Etat "Stop, ça suffit". […] Nous avons décidé de rouvrir la chasse à l'ours en Ariège, et de mener une résistance active face aux agents de l'Etat.» La vidéo s'achève par deux coups de feu tirés en l'air.
L’enquête toujours en cours
La procureure de la République de Foix de l'époque, Karline Bouisset, avait ouvert une enquête pour «participation avec armes à un attroupement par des personnes dissimulant volontairement leur visage afin de ne pas être identifiées». Un délit pouvant être puni de cinq ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende. Les investigations avaient été confiées à la brigade des recherches de Saint-Girons.
En octobre 2017, des perquisitions ont eu lieu au domicile et dans les exploitations de trois éleveurs ariégeois. En avril et juin 2018, plusieurs personnes ont été placées en garde à vue et sont ressorties libres.
Contacté par CheckNews, le procureur de la République de Foix, Laurent Dumaine, indique qu'à ce jour les investigations sont toujours en cours. L'information judiciaire demeure donc couverte par le secret de l'instruction. «Je peux néanmoins vous assurer qu'elle est particulièrement suivie par mon parquet», précise le procureur.
Concernant la mort de l'ours le 9 juin, une enquête «pour destruction d'espèce non domestique protégée» a immédiatement été ouverte, et a également été confiée aux gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Girons. Selon un article du Figaro daté de mercredi, elle peine à avancer.
Cordialement