Question posée par Stéphane le 30/06/2020
Bonjour,
Après la mort de George Floyd aux Etats-Unis et en soutien aux mouvements de protestation qui s'en sont suivis, le Parlement européen a adopté le 19 juin une résolution, c'est-à-dire un texte qui permet aux députés de faire connaître une de leurs positions ou d'enjoindre les institutions à agir. Dans ce texte symbolique, les eurodéputés reprennent le slogan «black lives matter» (la vie des noirs compte), soutiennent les manifestations, et condamnent le racisme et le «suprémacisme blanc».
Une autre de leurs prises de position figurant dans cette résolution a été remarquée. Le Parlement européen invite notamment «les institutions et les Etats membres de l'Union européenne à reconnaître officiellement les injustices du passé et les crimes contre l'humanité commis contre les personnes noires, les personnes de couleur et les Roms» et «déclare que l'esclavage est un crime contre l'humanité et demande que le 2 décembre soit désigné Journée européenne de commémoration de l'abolition de la traite des esclaves».
Cette résolution a été adoptée par 493 voix pour, 104 contre et 67 abstentions. Vous nous demandez quels sont les députés qui s'y sont opposés. D'après les détails du vote disponible sur le procès-verbal, il s'agit de 71 membres du groupe auquel appartient le RN, Identité et démocratie (ID), 18 élus du groupe des Conservateurs et réformiste (ECR), 13 députés du Parti populaire européen (PPE), et deux non inscrits. C'est donc l'extrême droite qui s'est principalement opposée à l'adoption de cette résolution.
On y retrouve 22 des 23 élus issus de la liste soutenue par Marine Le Pen lors des élections européennes de 2019, à savoir :
Jordan Bardella, Hélène Laporte, Thierry Mariani, Dominique Bilde, Hervé Juvin, Joëlle Mélin, Nicolas Bay, Virginie Joron, Jean-Paul Garraud, Catherine Griset, Gilles Lebreton, Maxette Pirbakas, Jean-François Jalkh, Aurélia Beigneux, Gilbert Collard, Julie Lechanteux, Annika Bruna, Jérôme Rivière, France Jamet, André Rougé, Mathilde Androuët, Jean-Lin Lacapelle. Philippe Olivier n’a pas participé au vote.
On ne retrouve pas d’autres Français parmi les opposants à ce texte. A noter que les 8 eurodéputés s’étant présentés en 2019 sur la liste de l’Union de la droite et du centre et appartenant aujourd’hui au groupe PPE se sont abstenus.
Cordialement