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L'ONU donne-t-elle des noms de militants ouïghours aux autorités chinoises, comme l'affirme Emma Reilly ?

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Une employée du Haut Commissariat des droits de l'homme assure que l'instance transmettrait à la Chine des informations sur des activistes ouïghours. L'organe onusien se défend et évoque des pratiques révolues.
Manifestation de Ouïghours à Berlin à l'occasion de la visite du ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, le 1er septembre. (Markus Schreiber/Photo Markus Schreiber. AP)
publié le 17 novembre 2020 à 8h02

Question posée par Yazid le 04/11/2020

Bonjour,

Dans une interview accordée à la radio britannique LBC, le 1er novembre, et relayée par la page Twitter «Conflits France», une employée du Haut Commissariat aux droits de l'homme, Emma Reilly, accuse l'ONU d'avoir fourni à Pékin le nom de militants ouïghours intervenants au Conseil des droits de l'homme, à Genève, donnant à Pékin des moyens de pression pour les empêcher de s'exprimer. «Quand les gens viennent mettre la Chine face au génocide [ouïghour], au lieu de les aider, les Nations unies donnent leur nom au gouvernement chinois» affirme-t-elle, avant de rappeler que les familles restées en Chine sont ensuite «arrêtées, enfermées dans des camps, torturées». Une procédure «contraire aux règles de l'ONU» qui n'existerait «que pour la Chine».

Les accusations d'Emma Reilly, toujours en poste à l'ONU comme «officière des droits de l'homme», ont fait beaucoup de bruit sur les réseaux sociaux : plus de 2 millions de vues et près de 30 000 retweets pour l'interview partagée par «Conflits France» le 4 novembre, et 83 600 partages