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300 millions d’euros selon les assureurs, un milliard selon le Medef : à combien s’élèvent les indemnisations liées aux émeutes ?

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Mort de Nahel, tué par un tir policier à Nanterredossier
Des chiffres très différents ont circulé ce mardi 4 juillet sur le coût des dégâts causés par les événements de ces derniers jours. En réalité, ces montants ne recouvrent pas le même périmètre.
Les dégâts constatés dans le centre ville de Marseille le 30 juin 2023 après des émeutes urbaines qui ont éclaté la veille, après la mort de Nahel, tué par un policier. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 5 juillet 2023 à 6h18

Alors que les émeutes liées à la mort du jeune Nahel provoqué par un policier semblent s’estomper, la question de l’indemnisation des victimes de dégradations commence à poindre dans le débat public. En déplacement dans l’Essonne ce mardi, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré ne pas disposer encore d’évaluation précise, tout en évoquant «plus de 1 000 commerces qui ont été soit vandalisés, soit agressés, soit incendiés». Dont 250 bureaux de tabac, 250 agences bancaires et 200 magasins de grande distribution.

Invitée ce mardi 4 juillet sur France Info, Florence Lustman, présidente de France Assureurs, fédération professionnelle représentant 99 % des acteurs de l’assurance, a estimé, de son côté, le coût des violences urbaines à au moins «280 millions d’euros sur quatre jours», pour «5 800 sinistres» déclarés. Un montant, a-t-elle ajouté, «à comparer [aux] 205 millions d’euros en 2005, mais sur quatre semaines».

Un coût proche de celui de 2005

Ce chiffre provisoire – les propriétaires ayant cinq à trente jours pour déclarer leur sinistre – de 280 millions d’euros en 2023 doit en réalité être comparé à une facture de 2005 rehaussée de l’inflation depuis 18 ans. Soit, en euros 2022 (dernier chiffre annuel connu), à un montant 2005 de 261 millions d’euros,