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«A la limite de l’emploi fictif» : le procès en immobilisme de François Bayrou est-il justifié ?

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Le Premier ministre est accusé d’être trop peu actif, tant sur le plan de l’inscription de textes à l’ordre du jour du Parlement, que sur celui de la publication de décrets pour rendre effectives les lois récemment votées.
François Bayrou au Palais de l'Elysée le 31 mars. (Stéphane Mouchmouche/Hans Lucas. AFP)
publié le 10 avril 2025 à 18h55

Des procès en «immobilisme», en «inertie», ou encore en «inactivité». Les mots varient d’un détracteur à l’autre, mais reste une constante : depuis sa nomination à Matignon, François Bayrou est accusé de ne pas s’atteler à trancher les sujets qui préoccupent les Français. Alors que dimanche 13 avril, le Premier ministre franchira le cap des quatre mois passés à la tête du gouvernement, son apparent attentisme demeure sous le feu des critiques. Y compris dans son propre camp. «Il ne se passera malheureusement pas grand-chose de décisif dans les deux ans», lâchait ainsi Edouard Philippe, fin mars, lors du congrès de son parti Horizons.

Récemment, le compte «Projet Arcadie» s’indignait aussi sur le réseau social X, en réaction à un commentaire de la porte-parole du gouvernement Sophie Primas à propos de la «méthode Bayrou» : «Je n’avais jamais connu un Premier ministre qui bossait aussi peu. On est à la limite de l’emploi fictif.» Dans un article du 14 mars publié sur son site dédié à l’actualité parlementaire, cette ancienne collaboratrice parlementaire assurait que «pas moins de huit projets de loi sont en souffrance», dans la mesure où l’exécutif n’a pas demandé leur inscription à l’agenda des chambres du Parlement. Après vérification, sept de ces textes restent toujours non inscrits, bien qu’ils n’emportent pas d’enjeu maje