De façon souvent invisible, nous y sommes quotidiennement exposés par ingestion (nourriture, eau) ou par inhalation (résidus de fibres synthétiques, poussières automobiles…). En dix ans, les recherches sur les microplastiques (terme générique désignant les particules de moins de 5 millimètres, qui englobent les nanoplastiques dont la taille est inférieure au millième de millimètre) ont explosé.
Les connaissances progressent à grande vitesse tant sur leurs origines, leur dispersion, leurs effets sur les écosystèmes… et sur l’être humain. En trois épisodes, CheckNews revient sur les dangers de ces microplastiques en abordant notamment les moyens pour limiter notre exposition et la contribution de l’homme à cette pollution. Selon l’ensemble des chercheurs consultés dans le cadre de cette série, et en dépit des incertitudes qui demeurent, les perspectives ne sont guère rassurantes.
«A tous les niveaux de l’organisme»
Tout d’abord, en termes d’étendue de l’exposition : «Chez l’humain, des microplastiques ont désormais été retrouvés à tous les niveaux de l’organisme, explique la chercheuse Mathilde Body-Malapel, spécialisée en immunotoxicologie à l’Universit