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Affaire Bétharram : un ancien élève convoqué par la justice pour une caricature de François Bayrou

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Victime et témoin de violences dans l’établissement béarnais, où il était scolarisé de 1989 à 1991, Guillaume C. a raconté cette période dans des dessins partagés sur Facebook. L’un d’eux lui crée des ennuis judiciaires.

A Bétharram, le 2 mars 2025. (Marion Vacca/Libération)
ParElsa de La Roche Saint-André
Journaliste - CheckNews
Publié le 27/10/2025 à 19h19

Il raconte avoir «bondi» de sa chaise quand on lui a indiqué la raison de sa présence. Mercredi 22 octobre, Guillaume C. était convoqué au 36, rue du Bastion, siège de la brigade criminelle de Paris. Après son arrivée, on lui a signifié qu’il serait placé en garde à vue. Il n’en est ressorti qu’au bout de sept heures.

Première chose que les policiers lui ont soufflée, au début de sa première audition : «François Bayrou.» Il rapporte que, sur le coup, il est resté «interloqué». Puis a compris : on lui reproche un dessin mis en ligne le 10 juillet sur Facebook. Plus précisément dans un groupe réunissant d’anciens élèves de Notre-Dame de Bétharram, établissement catholique proche de Pau (Pyrénées-Atlantiques) visé par des plaintes de plus de 200 anciens collégiens et lycéens victimes de violences physiques et sexuelles.

Selon le procès-verbal consulté par CheckNews, le dessin de Guillaume C. lui vaut d’être «mis en cause pour le délit de provocation à commettre un crime à l’encontre d’un dépositaire de l’autorité publique en la personne de François Bayrou». Lui évoque une simple «caricature», qui «n’appelle pas à s’en prendre physiquement à M. Bayrou».

«Cet homme est dangereux»

Au centre de ce dessin, François Bayrou est représenté sous les traits de ce qui semble être un vampire, en tout cas un monstre. Son visage apparaît au milieu d’un écriteau «Wanted», à la manière des célèbres affiches de westerns américains. La pan