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Affaire Doualemn : l’annulation de l’OQTF de l’influenceur algérien, dénoncée par Darmanin, se fonde-t-elle sur sa propre loi immigration ?

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Après l’annulation par la justice administrative de l’expulsion de l’influenceur algérien, Gérald Darmanin a proposé de «modifier la loi». Ce revers repose pourtant sur l’un des articles de la loi immigration qu’il a portée en janvier 2024.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, le 5 février 2025 à l'Elysée. (Andrea Savorani Neri/NurPhoto. AFP)
publié le 11 février 2025 à 16h24

Son nom est devenu l’un des symboles de la détérioration des relations entre la France et l’Algérie. L’influenceur algérien «Doualemn» est depuis début 2025 dans le viseur des autorités françaises pour avoir appelé à «donner une sévère correction» à un homme présenté comme un opposant au gouvernement d’Alger. Il est également au cœur d’une bataille juridique dans laquelle s’implique directement Gérald Darmanin. Quitte à en oublier un article de la loi qu’il a lui-même fait adopter.

Une procédure d’expulsion

L’affaire démarre le 5 janvier 2025. Un ressortissant algérien de 59 ans, Boualem N. de son vrai nom, est interpellé à Montpellier et placé en rétention. En cause : des vidéos – initialement présentées par les autorités françaises comme un appel au meurtre – dans lesquelles il incite à «attraper» un homme et lui infliger une «correction sévère». Quelques jours plus tard, le 9 janvier, le préfet de l’Hérault estime que ces propos justifient le retrait de son titre de séjour et son expulsion au titre de l’«urgence absolue».