En fin d’après-midi jeudi 14 décembre, la vidéo d’une violente agression a été diffusée sur les réseaux sociaux. Virale, elle cumule plusieurs centaines de milliers de vues et montre une jeune fille se faire frapper par deux autres, tandis qu’une troisième filme la scène. L’adolescente, au sol dans une pièce sans fenêtres, reçoit des coups de poing et de pieds sur le visage et sur le corps, à de très nombreuses reprises. On peut entendre l’une des agresseuses dire : «Reparle de mon frère !» L’adolescente victime répète : «Désolée, je vous donne de l’argent si vous voulez.» Il est à supposer qu’une quatrième personne, non visible sur les images, est impliquée dans les faits, la scène étant également filmée depuis l’autre bout de la pièce.
Sur les réseaux, la scène est décrite comme se déroulant dans le IXe arrondissement de Lyon, dans le nord-ouest de la ville. Elle a été relayée notamment par Bassem Braiki, influenceur controversé, qui dit également être en contact avec la jeune victime. Dans la soirée, le compte de la police nationale a indiqué que les images avaient été signalées aux enquêteurs de Pharos, la plateforme de signalement de contenus illicites sur Internet, et enjoint chacun à ne pas diffuser davantage la vidéo.
Sollicité par CheckNews, le parquet de Lyon confirme être saisi des faits. Il indique que la scène filmée et diffusée jeudi n’est pas récente : cette agression s’est en effet déroulée le 10 octobre. Il précise que la victime a porté plainte et s’est vue attribuer une incapacité totale de travail (ITT) fixée à un jour. Par ailleurs, une enquête a été ouverte des chefs de «violences aggravées» et «menaces de mort réitérées» par la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône.
Le procureur de Lyon a également précisé que dans la matinée du vendredi 15 décembre, «une adolescente suspectée d’avoir participé à ces faits a été placée en garde à vue». A la mi-journée, il a confirmé à CheckNews qu’au total, quatre gardes à vue étaient en cours dans cette affaire. Sur les réseaux, des publications partagent les informations personnelles de jeunes femmes suspectées de figurer dans la vidéo, assorties de menaces et de propositions de «monter une équipe sur Vénissieux» afin de commettre des violences à leur encontre.