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Aide militaire à l’Ukraine : la France toujours à la traîne

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Paris a détaillé lundi le montant des aides militaires fournies à Kyiv. Un volume plus important que celui qui a filtré jusqu’à maintenant, mais qui ne change pas fondamentalement la place, très basse, de la France dans le classement des donateurs.
Des obus de 155 mm destinés aux canons Caesar, aux Forges de Tarbes, en avril 2023. (Lionel Bonaventure /AFP)
publié le 5 mars 2024 à 19h39

Jusqu’ici très discrète sur sa contribution à l’effort de guerre ukrainien, la France a rendu publique, lundi, la liste précise des équipements fournis à Kyiv depuis le début de la guerre, en février 2022, et jusqu’au 31 décembre 2023. On y trouve, entre autres, plusieurs milliers d’équipements individuels, types casques ou gilets pare-balles, mais aussi du matériel lourd, comme les fameux canons Caesar de 155 mm (30 exemplaires), les véhicules militaires blindés AMX 10 (38 exemplaires) ou encore les missiles air-sol Scalp (détail non communiqué pour raison de confidentialité). Soit un total de 2,6 milliards d’euros d’aide bilatérale (hors formation militaire), auxquels s’ajoute 1,2 milliard d’aide via le fonds dit de Facilité européenne pour la paix (FEP). Soit un total de 3,8 milliards d’euros sur cette période.

Un chiffre – pour l’aide bilatérale – supérieur aux estimations réalisées jusqu’ici par l’Institut Allemand Kiel, qui effectue depuis le début du conflit un recensement des aides à l’Ukraine pour chaque pays. Dans la dernière