Sur les plus de 250 personnes – vivantes ou mortes – enlevées le 7 Octobre, on estime que 97 restent entre les mains de forces palestiniennes. Sur ces 97, 34 sont officiellement considérées comme mortes par les autorités israéliennes (emportés morts le 7 Octobre ou tués en captivité). Il reste donc 63 otages présumés vivants dans l’enclave (même si plusieurs sources ont émis des inquiétudes sur le fait que nombre d’entre eux pourraient avoir perdu la vie). A ces noms s’ajoutent ceux de deux personnes en captivité respectivement depuis 2014 et 2015, l’Israélo-Ethiopien Avera Mengistu et l’Arabe israélien Hisham al-Sayed.
Dimanche 5 janvier, l’AFP a relayé la déclaration d’un représentant du Hamas affirmant que l’organisation acceptait de libérer 34 otages israéliens, sur la base d’une liste «fournie par Israël». Le cabinet du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré ce lundi 6 janvier que la liste avait été transmise par Israël aux médiateurs des négociations, en juillet 2014.
Israël a également précisé n’avoir reçu aucune information sur les conditions dans lesquelles se trouvent les otages figurant sur la fameuse liste.
Ce même 6 janvier, plusieurs agences de presse, dont Reuters, ont annoncé avoir eu accès à cette liste. Si elles n’en donnent pas le détail, elles ont noté qu’y figuraient les noms de deux enfants, de dix femmes, ainsi que de onze hommes de plus de 50 ans. Le média arabophone Asharq al-Awsat a de son côté publié un document, présenté comme la liste faisant l’objet des négociations. Si son authenticité n’a, à cette heure, pas pu être établie, celui-ci est cohérent avec la description faite par les agences de presse. Son contenu est, par ailleurs, pris au sérieux par la presse israélienne.
Avec les réserves qui s’imposent donc, quelques observations peuvent être faites sur les 34 noms mentionnés dans ce document.
Premièrement, tous sont ceux d’otages qui, à cette heure, sont officiellement considérés vivants par Israël. Par ailleurs, toutes les femmes considérées en vie – cinq militaires et cinq civiles, âgées de 18 à 32 ans – figurent dans cette liste. On trouve également les deux derniers mineurs encore retenus à Gaza : les enfants Kfir et Ariel Bibas, kidnappés à 9 mois et 4 ans. Leur mort et celle de leur mère avaient été annoncées par le Hamas début 2024, mais l’information n’a jamais été corroborée par l’Etat israélien, prudent après que plusieurs annonces de ce type ont été infirmées.
Les 22 noms restants sont ceux d’hommes âgés de 21 à 85 ans. On y trouve notamment Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, tous deux captifs depuis dix ans.
Dans l’hypothèse où ces personnes seraient effectivement libérées, il resterait 31 hommes présumés vivants en captivité, âgés de 20 à 47 ans, parmi lesquels quatre militaires. Dans ce nombre, on compterait également un Népalais et six Thaïlandais.