Il s’appelle Ruby, mesure 183 mètres de long, et personne n’en veut. Depuis plusieurs semaines, la presse européenne suit l’errance de ce vraquier, endommagé à la suite d’une tempête, à la recherche d’un port. Et rempli, surtout, d’une cargaison de 20 000 tonnes de nitrate d’ammonium, suscitant de fortes inquiétudes. Cet engrais azoté, stocké dans un hangar du port de Beyrouth, avait provoqué il y a quatre ans, le 4 août 2020, une gigantesque explosion, faisant 220 morts et des milliers de blessés. Refoulé par plusieurs ports, le bateau est arrivé le 25 septembre dans la Manche, au large des côtes britanniques. Il demeure depuis cette date immobilisé, à 50 kilomètres des côtes françaises. Contactée par CheckNews, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord nuance les craintes exprimées ces dernières semaines, les analyses du centre spécialisé sur les pollutions accidentelles ayant établi qu’il n’y aurait «pas de risque d’explosion de la cargaison».
L’odyssée du Ruby, qui appartiendrait à une société émiratie et serait lié, d’après différents sites spécialisés, à des intérêts syriens, commence en août 2024 dans le port de Kandalakcha, à l’extrême nord-ouest de la Russie. Le navire sous pavillon maltais (une situation commune, l’archipel offrant des