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Bétharram : le surveillant condamné pour violences en juin 1996 a-t-il vraiment été licencié dans la foulée, comme l’a affirmé Bayrou ?

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Au cours de son audition, mercredi 14 mai, le Premier ministre s’est appuyé sur un courrier émanant du directeur de Notre-Dame de Bétharram. Mais d’autres éléments sèment le doute sur la réalité de ce licenciement.
Le Premier ministre, François Bayrou, lors de son audition à l'Assemblée nationale, le 14 mai 2025. (Albert Facelly/Libération)
publié le 19 mai 2025 à 6h50

C’est une déclaration qui avait déjà valu à François Bayrou une accusation de mensonge. Et qu’il a réitérée, mercredi 14 mai, lors de sa longue audition à l’Assemblée nationale, suscitant à nouveau une controverse. Accusé d’avoir trop peu et trop tardivement agi après les premiers signalements de violence visant le collège Notre-Dame-de-Bétharram au début des années 90, le Premier ministre a réfuté toute inertie. Il s’est notamment félicité d’avoir diligenté une inspection de l’établissement en avril 1996, après la plainte déposée par un parent d’élève contre Marie-Paul de Behr, ce surveillant général qui avait donné en janvier 1995 une gifle à l’adolescent d’une violence telle qu’elle lui avait fait perdre une partie de l’audition.

Le surveillant, condamné le 11 juin 1996, a ensuite «été licencié au mois de novembre [suivant]», a affirmé François Bayrou, suscitant le scepticisme des deux corapporteurs de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires,