Le grand retour du débat sur la «double peine». Le 29 septembre sur LCI, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est dit favorable, «bien sûr», à la double peine, soit à «l’expulsion systématique» des étrangers «après que la peine a été purgée». Et d’ajouter : «Lorsqu’on accueille un étranger, et que cet étranger, il est condamné, il n’a plus rien à faire sur le territoire français.»
Je suis favorable à la double peine. pic.twitter.com/fqAIPph4q5
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 29, 2024
Le Rassemblement national s’est publiquement félicité de cette convergence de vues avec le nouveau ministre de l’Intérieur. Si Bruno Retailleau «rétablit la double peine», «nous applaudirons des deux mains», a ainsi affirmé le député RN Laurent Jacobelli. De fait, le parti d’extrême porte cette revendication depuis des années. Sur France 2 le 26 septembre, Jordan Bardella annonçait que les députés du RN allaient proposer «le rétablissement de la double peine». Et de se justifier ainsi : «Nous considérons qu’à partir du moment où un étranger sur le sol français commet un crime ou un délit, il doit être immédiatement ex-pul-sé.»
Dans les faits, la double peine n’a pourtant jamais disparu. L’année dernière, elle a même été considérablement renforcée. La «double peine» – expression non inscrite en tant que telle dans la loi – est une notion juridico-administrative, qui offre donc la possibilité d’expulser du territoire français une personne de natio