«Nous avons mené une campagne au faciès.» Mercredi 11 septembre, François Ruffin était l’invité d’Apolline de Malherbe sur BFMTV pour parler de son nouveau livre, Itinéraire – Ma France en entier, pas à moitié. Il est notamment interrogé sur ce passage où il évoque le tractage lors d’une campagne électorale : «Dans les immeubles d’Amiens Nord, quand je tombais sur un noir ou un arabe, je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tracts. C’était le succès presque assuré. Son nom servait de passe-partout, l’étendard d’une dignité retrouvée. Mais dès qu’on tombait sur un blanc, pas seulement dans les campagnes, même dans les quartiers, ça devenait un verrou. Ça ne passait plus du tout. Du coup, je présentais un autre document, sans sa tronche ni son nom.»
Ruffin précise d’emblée que ce récit concerne la précédente campagne des législatives, en 2022, et non les «dernières élections» de 2024, comme l’évoquait la journaliste de BFMTV. «C’est un souci, je l’ai éprouvé comme une honte quand j’en venais à faire ça», assure également le député. Contrairement à ce que certains observateurs ou personnalités politiques ont relayé, en profitant pour dénoncer le dit «communautarisme» de La France insoumise, François Ruffin n’accuse donc pas directement le mouvement politique d’avoir organisé