Menu
Libération
CheckNews
Vos questions, nos réponses
CheckNews

«C’est Nicolas qui paie» : à quoi correspond le «jour de libération fiscale» qui tomberait ce 17 juillet 2025 ?

Article réservé aux abonnés
Sur les réseaux sociaux, des militants antifiscalistes appellent à une grande opération à l’occasion du jour censé représenter le moment où les Français commencent à travailler «pour eux». Un concept largement contestable.
Le concept de jour de libération fiscale, créé en 1948 par un homme d’affaires américain, laisse surtout entendre que l’on travaillerait «pour l’Etat» voire «pour rien» toute une partie de l’année. (Nicolas Guyonnet /Hans Lucas. AFP)
publié le 17 juillet 2025 à 15h04

«A partir du 17 juillet, Nicolas arrête de travailler pour l’Etat et commence enfin à bénéficier du fruit de son travail.» C’est avec cette formule que les partisans de «Nicolas, 30 ans» résument leur mécontentement et appellent à une grande opération de collage d’affiches antifiscalistes.

Inspirée de l’idéologie libertarienne et véhiculant des représentations racistes, cette figure de Nicolas a été popularisée par des publications sur les réseaux sociaux émanant de comptes d’extrême droite. Et se répand depuis à droite et à l’étranger, comme le racontait CheckNews.

Sur les affiches et les stickers (dont beaucoup ont été générés grâce à des logiciels d’IA) proposés par «les Nicolas», on peut par exemple lire «l’Etat vole la moitié de ton travail». Plus étonnant encore, une affiche imite carrément l’appel du général de Gaulle et enjoint «tous les Nicolas» à se dresser contre «l’esclavage fiscal» et évoque une «guerre vitale contre l’impôt».

Cette mobilisation prend pour prétexte le 17 juillet, qualifié de «jour de la libération fiscale». Un concept qui n’a rien de nouveau. Comme le détaillait déjà Libération en 2014, il «est censé être la date à partir de laquelle les contribuables travaillent “pour eux” et non plus pour l’Etat» : «On le détermine souvent en calc