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«C’est parce que les filles se font plus violer qu’on parle moins de nous ?» Comment l’affaire Bétharram relance le combat des victimes du «Bon Pasteur»

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Affaire Notre-Dame de Bétharramdossier
Depuis plusieurs années, des anciennes pensionnaires de maisons de rééducation gérées par la congrégation catholique tentent de faire entendre leurs voix sur les violences sexuelles subies. Elles sont 300 à vouloir aujourd’hui porter plainte.
La congrégation catholique de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur à Angers, en octobre 2021. (Théophile Trossat/Libération)
publié le 25 mars 2025 à 7h06

Il y a bien eu une dizaine d’articles dans les médias régionaux comme nationaux, dont Libé, des interventions à la radio, deux pièces de théâtre et même un film documentaire. Mais le nom des «Filles du Bon Pasteur» n’imprime pas. On ne parle pas d’une «affaire» des Filles du Bon Pasteur comme l’on parle d’une affaire «Bétharram».

Les témoignages de ces adolescentes mineures enfermées dans des maisons de redressement pour filles gérées par la congrégation catholique de Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur, des années 50 aux années 70, se comptent pourtant par centaines. Il y est question de violences sexuelles, gynécologiques, physiques ou morales commises par des religieuses. De travaux forcés imposés par les Sœurs également. «En tout, nous avons enregistré le témoignage de 300 victimes, et 200 autres sur des forums divers. Mais il y a des milliers d’autres filles qui n’osent pas parler», explique à CheckNews Eveline Le Bris, présidente de l’associati