Samedi 15 mars à Belgrade, plusieurs centaines de milliers de Serbes se sont de nouveau rassemblés contre la corruption et, plus largement, le pouvoir en place, lors d’une des manifestations les plus importantes de l’histoire du pays. Un mouvement commencé le 1er novembre 2024, après l’effondrement d’un auvent en béton fraîchement rénové de la gare de Novi Sad, qui avait fait 15 morts.
En début de soirée, la démonstration populaire a tourné en mouvement de panique, provoquée selon de nombreux participants par un canon à sons de type LRAD (long range acoustic device). Une arme utilisée pour la première fois contre une foule à Pittsburgh en 2009 lors d’un sommet du G20, et qui peut émettre un bruit strident ou, au contraire, très grave. Ce que les autorités de Belgrade nient formellement, même si leur version quant à la présence d’un tel dispositif sur les lieux de la manifestation a évolué. Mercredi, le parquet de Belgrade a ordonné au ministère de l’Intérieur de mener une enquête interne.
Evo ga efekat LRAD zvučnog topa. pic.twitter.com/lsbRAYM2yU
— Eko Straža (@EkoStraza) March 15, 2025
«Je me suis dit qu’ils voulaient nous tuer»
L’événement au cœur de toutes les spéculations s’est produit vers 19h11, alors que les manifestants observaient quinze minutes de silence en hommage aux