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Comment a été établie la liste des «100 plus gros narcotrafiquants» qui seront isolés dans «une prison de haute sécurité» ?

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Demandée dès le 24 décembre par Gérald Darmanin, la liste résulte des renseignements collectés par l’administration pénitentiaire et la police judiciaire, affirme le cabinet du garde des Sceaux.
Gérald Darmanin, le 24 décembre 2024, lors de sa prise de fonction au ministère de la Justice, à Paris. (Albert Facelly/Libération)
publié le 16 janvier 2025 à 15h48

Après avoir annoncé le renforcement de l’isolement des «cent plus gros narcotrafiquants» dans les prisons françaises, Gérald Darmanin a quelque peu fait évoluer sa proposition. Comme il l’a énoncé au cours d’une interview sur LCI dimanche 12 janvier, il préconise désormais que ces détenus soient regroupés et isolés dans un seul et même établissement, «une prison de haute sécurité». Laquelle serait isolée de l’extérieur, à l’aide notamment d’un système de brouillage des téléphones et d’un dispositif antidrones, et serait dotée d’agents pénitentiaires anonymisés et spécialement formés. Le ministre de la Justice s’est engagé à ce que la mesure soit mise en œuvre «pour cet été». Le garde des Sceaux a affirmé avoir deux établissements existants «dans la tête». Les syndicats ont d’office cité les noms de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) et de Condé-sur-Sarthe (Orne), qui sont actuellement les centres pénitentiaires les plus stricts et sécurisés de France. Mais le cabinet du ministre, joint par CheckNews, ne confirme rien à ce stade. L’autre incertitude majeure, en l’état, tient à la liste des individus auxquels la mesure s’appliquera, et aux critères qui prévaudront à sa constitution.

Dès l’annonce initiale de Darmanin d’un isole