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Comment des journalistes allemands ont retrouvé la trace d’une des fugitives les plus recherchées d’Europe

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La police allemande a arrêté à Berlin une présumée terroriste de la Fraction armée rouge, recherchée depuis plus de trente ans. Trois mois plus tôt, des journalistes avaient retrouvé sa trace grâce à un simple logiciel de reconnaissance faciale. La police affirme avoir mené sa propre enquête.
A gauche, une photo non datée de Daniela Klette ; à droite, une image fabriquée à l'aide d'un simulateur de vieillissement fournie par le Bundeskriminalamt (Office fédéral de la police criminelle allemand). (BKA/: dpa Picture-Alliance. AFP )
publié le 6 mars 2024 à 15h50

Il n’aura fallu qu’une demi-heure avec un logiciel coûtant une trentaine d’euros par mois, pour que le journaliste de Bellingcat Michael Colborne retrouve la trace de Daniela Klette, une des fugitives les plus recherchées d’Europe d’après une liste d’Interpol. L’enquêteur avait été sollicité par des journalistes berlinois en octobre 2023 afin d’aider à l’élaboration d’un l’épisode du podcast «Legion», de la radio publique allemande RBB.

Quatre mois plus tard, le 26 février, la police berlinoise a finalement arrêté cette membre présumée du groupe terroriste d’extrême gauche Fraction Armée Rouge (RAF), après trente années de cavale. Les forces de l’ordre ont retrouvé des munitions et une grenade dans son appartement situé en plein Kreuzberg. La justice la soupçonne d’avoir pris part, aux débuts des années 90, aux activités terroristes du groupe héritier de la bande à Baader, responsable d’attentats, assassinats et enlèvement en RFA. Elle était également poursuivie pour une série de braquages dans les années 2000.

A l’annonce de la nouvelle, le 27 février, la ministre de l’Intérieur du Land de Basse-Saxe n’a pas tari d’éloges sur le «travail minutieux» et «sans relâche» des enquêteurs de la police criminelle, qui a conduit à cette arrestation présentée comme «l’un des plus grands succès en matière d’avis de recherche de ces dernières décennies». Des superlatifs reçus avec une certaine ironie par certains journalistes, remarquant la coïncidence entre cette arr