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Comment est financé «Frontières», le média identitaire qui se rêve en «“Mediapart” de droite» ?

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Après quelques années de déboires, le média d’extrême droite entend se relancer. Afin de doubler son nombre de journalistes et d’accroître sa présence numérique, le magazine a fait entrer une structure britannique dans son capital. Mais refuse de dire qui se cache derrière.
Capture d'écran de la page d'accueil du site du média «Frontières». (DR)
publié le 30 septembre 2024 à 15h39

«Devenir le Mediapart de droite» : voilà l’ambition annoncée du média identitaire «Frontières», ex- «Livre noir». Sa mue avait commencé mi-juin : la dissolution de l’Assemblée nationale était alors décrite comme «une opportunité inédite pour le camp national et patriote». «Ce n’est pas simplement une bataille électorale qui s’engage, expliquait Erik Tegnér, directeur du média. C’est la plus grande bataille idéologique et culturelle que nous allons vivre dans les prochains jours.» Outre le changement de nom décidé à cette occasion, était notamment annoncé le doublement du nombre des journalistes participant au projet et le lancement prochain d’une application dédiée.

C’est donc chose faite. Dans une vidéo diffusée le 26 septembre, le média d’extrême droite présente son nouveau paradigme numérique, en conspuant «la presse militante de gauche» et «l’offensive inédite» qui aurait récemment été «menée contre la droite», tout d’abord par sa diabolisation lors des législatives, puis «par l’interdiction de fait de la première chaîne de la TNT, C8». Frontières s’engage à «rendre coup pour coup», en mettant fin «à l’hégémonie de Mediapart», et en promettant «d’inonder la Toile», pour devenir un «vaisseau amiral» de la «bataille numérique»