Depuis plus de deux semaines, la distribution de l’aide alimentaire à Gaza, dans une enclave éreintée par plus de 600 jours de guerre et frappée par la faim, est devenue synonyme d’humiliation, de chaos et de mort. La Gaza Humanitarian Foundation (GHF), organisation opaque et controversée, a qui a été confiée la lourde charge de nourrir les habitants de l’enclave revendique avoir distribué plus de 20 millions de repas, dont 2,6 millions pour la seule journée du 12 juin.
Mais ces distributions, qui contraignent les Gazaouis à des périples de plusieurs kilomètres, s’accompagnent jour après jour d’images insoutenables, montrant des milliers de personnes parquées derrière des grilles, se disputant des caisses de vivres dans une totale anarchie lors des «distributions», ou essuyant des tirs à proximité de sites débordés par l’afflux de Palestiniens.
Selon les autorités gazaouies, 250 personnes en quête de nourriture sont mortes depuis le 27 mai, victimes de tirs de l’armée israélienne aux a