Les bombes pleuvent de nouveau sur Gaza, où les civils continuent d’être pilonnés par l’aviation et l’artillerie israélienne. La trêve d’une semaine, qui s’est achevée le 1er décembre, semble déjà bien loin. Ce lundi, le gouvernement de l’enclave, contrôlé par le Hamas, a donné son bilan de bientôt deux mois de frappes : plus de 16 000 morts depuis le 7 octobre. S’y ajouteraient quelque 7 000 disparus, possiblement sous les décombres, dont 4 700 femmes et enfants.
Un bilan qui a peu, ou pas, d’équivalent dans les conflits du XXIe siècle, sur une durée si courte. Comme Libération l’avait écrit, et comme dans beaucoup d’autres conflits (où les estimations varient souvent du simple au quintuple), ce décompte, contesté, ne peut être recoupé. Parce que le feu qui s’abat sur Gaza empêche le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), habituellement en charge de la collecte des informations sur les victimes de l’occupation et du conflit, de faire son travail habituel. Le bilan qu’avait donné le ministère gazaoui après l’explosion médiatisée de l’hôpital Al-Ahli, le 17 octobre, jugé exagéré