L’étude avait fait les gros titres de plusieurs médias. Parue le 2 janvier 2024 dans la revue Biomedicine & Pharmacotherapy (B & P), un article scientifique lyonnais avait proposé une estimation du nombre de morts potentiellement imputables au traitement promu par Didier Raoult au début de la pandémie de coronavirus. Verdict : près de 17 000 morts dans six pays. L’avant-dernière semaine d’août, soit moins de huit mois après, B & P a décidé de rétracter l’article. De ce fait, les responsables du journal désavouent la publication, en signifiant aux lecteurs que le texte et ses conclusions ne doivent plus être pris en compte dans le débat scientifique. Une décision qui a été largement saluée par les partisans de Didier Raoult, fortement (et violemment) mobilisés sur ce dossier, et qui suscite aussi un certain malaise dans la communauté scientifique.
Un choix éditorial drastique
Les motifs qui peuvent conduire à une rétractation sur initiative de l’éditeur peuvent être nombreux, et de gravité très variable (problèmes méthodologiques, doutes sur l’origine ou la qualité des données employées, falsification des données, contournement des règles éthiques, etc.).
Dans ce cas précis, B & P ex