Le profil de l’épidémie dans l’Hexagone évolue à grande vitesse. En cause : la montée en puissance de ce que l’on appelle les «variants d’intérêt» du Sars-CoV-2, ces formes mutantes du virus particulièrement inquiétantes. Depuis quelques jours, trois d’entre elles sont dans le viseur des autorités sanitaires : le variant britannique d’un côté, suspecté d’être beaucoup plus contagieux, et les variants sud-africain et brésilien de l’autre, eux aussi plus contagieux, mais surtout potentiellement résistants à certains vaccins. Or selon nos informations, sur la moitié des cas positifs de Covid-19 analysés ces derniers jours en France, près d’un tiers relèveraient de l’un de ces trois variants, et essentiellement du variant britannique.
Depuis fin janvier, le gouvernement demande en effet aux laboratoires d’examiner tous les nouveaux cas positifs (20 000 environ chaque jour depuis une semaine), et de déterminer, via un mécanisme dit de «criblage» s’il s’agit d’une souche «classique» ou d’un des trois variants précités.
Des proportions qui auraient doublé depuis début février
Pièce maîtresse dans ce dispositif : le groupe d’analyse Eurofins Biomnis, l’un des plus gros du pays, qui effectue 8 000 à 10 000 criblages chaque jour, soit 50 % des nouveaux cas positifs quotidiens. Or selon son directeur général, Sébastien Gibault, contacté par Libéra