C’est un pari risqué qu’a fait jeudi soir le gouvernement, en choisissant, à partir de ce week-end, un confinement très soft dans les régions et départements (Hauts-de-France, Ile-de-France, Seine-Maritime, Eure et Alpes-Maritimes) où l’épidémie repart de plus belle depuis près de deux semaines. Evoqué par le Premier ministre, le terme de «confinement» est d’ailleurs refusé par le président de la République, qui préfère parler de «mesures de freinage».
La situation est pourtant préoccupante. En hausse continue de 22 % depuis onze jours sur l’ensemble de la France (25 500 nouveaux cas quotidiens recensés en moyenne le 12 mars), l’épidémie galope en région francilienne (+28 % sur la même période), et notamment dans le Val-d’Oise (+44,8 %), département le plus touché du pays.
Mais pour éteindre cet incendie qui n’a pas encore atteint son paroxysme (seuls 25 % des Français ont eu le Covid ou ont reçu une première injection de vaccin depuis le début de l’épidémie), le gouvernement refuse de sortir la lance à eau.
«Erreur fondamentale»
Dans les seize départements concernés par les annonces, les habitants gardent la liberté de sortir (une décision de bon sens, tant le virus affectionne les milieux confinés), sans se voir imposer de nouvelles restrictions fortes, en dehors de la fermeture des commerces non essentiels et de l’interdiction de se déplacer