C’est une formule qui a le mérite de la clarté : «Est-ce qu’on peut se dire un truc simple : 10-20-30», annonçait le Premier ministre, Jean Castex, mi-mars sur BFMTV. Soit 10 millions de concitoyens vaccinés avec une première injection à la mi-avril, 20 millions à la mi-mai, et 30 millions à la mi-juin, voire à la fin juin en cas de nouveaux retards de livraison.
La première étape devrait être franchie sans problème. Au 24 mars, alors que 12 millions doses ont été réceptionnés en France, 6,9 millions de personnes ont déjà reçu au moins une dose, et 2,5 millions, deux doses. Soit 9,4 millions de doses injectées au total. Au rythme actuel – 175 000 premières injections par jour en moyenne, 1,2 million par semaine – la barre des 10 millions de primo-vaccinées dans trois semaines est donc à portée de main.
Mais les deux autres objectifs gouvernementaux, même plus lointains, devraient eux aussi, sauf évolution substantielle des programmes de livraison de vaccins d’ici là, être atteints sans grande difficulté. Car si certains labos pharmaceutiques accusent de gros retards, ceux-ci ont été compensés, depuis, par d’autres fourni