Et maintenant, le variant breton. Lors d’une conférence, tenue mardi midi, l’agence régionale de santé (ARS) de Bretagne a confirmé l’apparition d’une forme particulière du Sars-CoV-2 dans la région. Et plus précisément dans les Côtes-d’Armor.
L’origine de cette découverte remonte à trois semaines, lors de l’apparition d’un cluster dans le centre hospitalier de Lannion. Plusieurs dizaines de cas avec «signes évocateurs du Covid-19» sont alors identifiés, mais certains se révèlent négatifs aux tests PCR réalisés sur prélèvements naso-pharyngés. Afin de dissiper le mystère (des personnes a priori malades mais sans diagnostics positifs), des investigations épidémiologiques et virologiques sont menées par Santé publique France et le centre national de référence virus respiratoires (CNR).
Les résultats tombent samedi : sur 79 cas de Covid-19 à Lannion, huit relèvent d’un même variant. Dont sept, initialement négatifs aux PCR classiques, n’ont réagi qu’à des tests réalisés sur des prélèvements pulmonaires ou à la sérologie.
«Ce variant, a priori, a un tropisme préférentiel pour le poumon», en déduit Lionel Barrand, président du Syndicat national des jeunes biologistes médicaux. «Le niveau de réplication du virus dans le nez semble être inférieur à celui observé en moyenne, confirme Bruno Lina, virologue et directeur du CNR de Lyon. D’où des retards de diagnostic parfois observés, et une détection parfois prise en défaut.» Pour y remédier, Santé publique Fr