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De la «reconnaissance d’un génocide» au «droit d’Israël à se défendre», la décision de la CIJ au cœur d’une bataille d’interprétations

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Si la Cour internationale de Justice s’est contentée d’ordonner à Israël de prévenir tout acte de «génocide», les camps israélien et pro-palestinien ont chacun interprété le contenu de la décision en servant leur narratif.
La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, devant le siège de la Cour de justice internationale à La Haye, le 26 janvier 2024. (Remko de Waal /AFP)
publié le 26 janvier 2024 à 20h00

Les opérations menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza depuis près de quatre mois, en réponse à l’attaque du Hamas le 7 octobre, doivent-elles être qualifiées de «génocide» ? C’est la pomme de la discorde qui occupe en grande partie les joutes verbales entre soutiens de la Palestine et défenseurs d’Israël ces dernières semaines. Et la question à laquelle certains ont cru, à tort, que la Cour internationale de Justice (CIJ) allait apporter une réponse, ce vendredi.

La CIJ vient de rendre, ce vendredi 26 janvier, une première décision dans ce dossier faisant suite à sa saisine par l’Afrique du Sud le 29 décembre. Le panel de 17 juges, dont un Israélien, devait se prononcer sur les mesures d’urgence réclamées par Pretoria, qui accuse Israël de violer un texte de l’ONU, la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. A l’issue de l’audience, la présidence de la CIJ a ordonné à Israël de prévenir le risque de commission d’un génocide. Tout en obligeant l’Etat hébreu à prendre davantage de mesures pour protéger les Palestiniens, mais aussi leur garantir un accès à l’aide humanitaire, la Cour n’est pas allée jusqu’à décréter un cessez-le-feu, pourtant réclamé par l’Afrique du Sud.

Dans le détail, six mesures conservatoires