Les substituts végétaux qui se font passer pour du «chorizo», c’est finito ? Mardi 27 février, en pleine visite du Salon de l’agriculture, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé que conformément à la «demande de nos éleveurs : le décret interdisant les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux a été publié aujourd’hui». Le texte prévoit que de nombreux noms de produits bouchers ne pourront plus être utilisés pour des produits contenant des protéines végétales.
C’était une demande de nos éleveurs : le décret interdisant les dénominations steak, escalope ou jambon pour les produits végétaux a été publié aujourd’hui.
— Gabriel Attal (@GabrielAttal) February 27, 2024
La promesse a été contestée sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ironisant, par exemple, sur d’autres «appellations trompeuses» comme «fruits de mer» ou «lait démaquillant».
«Que les produits fabriqués en France»
Surtout, plusieurs voix ont souligné la portée limitée de l’interdiction. Et ce pour deux raisons. La mesure ne concerne d’abord que les entreprises françaises. Ensuite, une mesure similaire déjà prise par le gouvernement en 2022 a été suspendue par le Conseil d’Etat.
Sur le premier point, c’est notamment le journaliste et militant pour l’environnement Hugo Clément qui a soulevé le lièvre : «Le décret interdisant de nommer les produits végétaux “steak végétal”, “saucisse végétale” ou encore “jambon végétal” ne s’appliquera PAS aux entreprises étrangères.» Et de conclure que «seuls les fabricants français (qui travaillent souvent avec des produits agricoles français) seront pénalisés. C’est donc l’i