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Défiscalisation des primes pour les JO : médaille d’or de la démagogie pour Le Maire et Douillet

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La réponse positive donnée par le ministre démissionnaire de l’Economie à l’ancien judoka, qui réclamait la non-imposition des primes des athlètes, acte un reniement des principaux intéressés sur le sujet, tout en accordant un coup de pouce aux plus aisés des sportifs.
Le ministre démissionnaire de l'Economie Bruno Le Maire, le 20 juin devant le Medef. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 9 août 2024 à 16h56

Douillet réclame, Le Maire s’exécute. A peine trois jours après la sortie de l’ex-judoka et double médaillé olympique sur la «honte» – rien de moins – que lui inspire l’imposition des primes touchées par les athlètes français aux Jeux olympiques de Paris, le ministre (démissionnaire) de l’Economie a répondu à ses attentes. Au Figaro jeudi, il a expliqué qu’il «proposera» leur défiscalisation dans le budget 2025, tout en renvoyant le dossier au «prochain gouvernement». Selon lui, ces primes étant «exceptionnelles», elles «méritent […] un traitement exceptionnel». Avant d’ajouter : «Ce n’est pas une question de finances publiques, c’est une question de symbole».

Et Bruno Le Maire a raison : ce dossier regorge de symboles. A commencer par celui du reniement. Quand décision a été prise, en 2018 et dans la perspective des JO de Tokyo de 2021, d’imposer à nouveau ces primes (elles n’ont cessé, ces trente dernières années, d’être fiscalisées, défiscalisées, refiscalisées…), le ministre de l’Economie