C’est le résultat d’un quiproquo entourant la vaccination : 228 Kenyans ont reçu des injections d’un vaccin que le ministère de la Santé a martelé ne jamais avoir inclus dans la campagne vaccinale. Le vaccin russe Spoutnik V a été importé par des circuits logistiques impliquant des entreprises privées, et les injections ont eu lieu hors du cadre vaccinal proposé par le ministère.
Tout commence le 10 mars, lorsque le Russian Direct Investment Fund, le fonds souverain russe, annonce fièrement dans un communiqué que le Kenya vient de devenir le 47e pays à autoriser le vaccin Spoutnik V. Pour autant, le ministère de la Santé kényan ne semble pas être au courant de cette information. Le même jour, il indique sur son compte Twitter que le vaccin Spoutnik V – tout comme ceux de Johnson & Johnson, Sinovac, SinoPharm, et Novavax – est «en attente de l’approbation de l’OMS», et de la validation du Pharmacy and Poisons Board, l’autorité qui permet l’autorisation des médicaments sur le territoire kényan.
CS: There are other vaccines that have also been Submitted for WHO approval and they include Sputnik, Johnson & Johnson, Sinovac, SinoPharm, Novavax. Currently the Pfizer, Sinovac are undergoing PPB evaluation. We have also established an independent safety monitoring board. pic.twitter.com/LSFblu981e
— Ministry of Health (@MOH_Kenya) March 10, 2021
Malgré tout, dans les jours qui suivent, 75 000 doses du vaccin russe arrivent bel et bien dans le port de Mombasa, dans le sud du Kenya, selon les informations du Daily Nation, le principal journal indépendant du pays. Le quotidien révèl