Laurent Wauquiez a du mal à quitter l’exécutif de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elu député lors des législatives des 30 juin et 7 juillet, l’homme a dû abandonner la présidence de la région, qu’il occupait depuis 2016, afin de se conformer à la législation sur le cumul des mandats. Depuis la loi de 2014, un député ne peut en effet occuper, en même temps, un poste de président ou vice-président de région ou de département. Une façon de tenir éloignés les parlementaires des exécutifs locaux.

Or dans un post publié mardi 17 septembre sur X, le maire PS de Bourg-en-Bresse, Jean-François Debat, relaye une invitation de la région où Laurent Wauquiez figure comme «conseiller spécial».

Et effectivement, Laurent Wauquiez semble bien être devenu «conseiller spécial» au sein de l’exécutif régional, désormais présidé par Fabrice Pannekoucke, comme l’atteste cet autre document émanant de la région, en date du 12 septembre.

On le retrouve également sur la page de la région consacrée à l’exécutif régional, avec sa photo placée juste en dessous des 15 vice-présidents, avec la mention «conseiller spécial et président du groupe LR».

Pour Johann Cesa, vice-président du groupe socialiste au sein du conseil régional, «cette nomination est une façon de contourner la loi de 2014 sur le cumul des mandats». L’élu s’étonne également que celle-ci «n’ait toujours pas fait l’objet d’un arrêté de délégation du Président». A ce jour, il n’existerait donc aucun fondement légal à ce nouveau poste qu’occupe Laurent Wauquiez, selon l’opposition.

Johann Cesa fait aussi remarquer qu’en étant à la fois conseiller spécial auprès de l’exécutif et président du groupe LR, «il peut siéger dans le bureau exécutif, mais aussi à la conférence des présidents de groupe, qui établit l’ordre du jour, les temps de parole et s’occupe des questions matérielles et RH». Tout en étant donc député à l’Assemblée nationale.

Contacté par CheckNews pour plus de précisions quant à ce nouveau poste, qui maintient Wauquiez au sein de l’exécutif régional, le service communication de la région ne nous avait pas répondu au moment de la publication de cet article.